Derrière le rideau d'une mèche de mes cheveux, j'observe, en biais, la frange de ses cils qui ne camoufle pas la douceur de son regard lorsqu'il est en ma présence.
Je me sens moins petite lorsque sa haute taille vient compenser mon petit format.
Nous sommes très "mûrs" et très "murs", aussi. Autant l'un que l'autre. C'est pourquoi nous arrivons à nous fier l'un à l'autre, avec quelques pointes pour nous défier parfois, avec parcimonie, une "par-ci" manie... Toute en partielle, puisque la partition est interrompue par mes plages silencieuses.
Je suis à cheval sur les princiers principes, il renverse mes barrières, et la course se ralentit pour devenir un doux galop, une balade au gré des ballades que nos coeurs ont envie de chanter en choeur.
S'il venait plus souvent, ce serait ardent.
S'il était moins présent, ce seraient mes coups de dent.
S'il se fait patient, c'est apaisant.
Il souhaite de moi se repaître, je le laisse se dépêtrer, démêler le fil de mes noeuds, de mes nons, de "mais peut-être".
Infâme? Non, une femme...