Si j'étais un mot, je serai colère,
Loin de moi, mordant poussière.
Etalée par les gens délétères
Qui ne savent offrir que galères.
Si j'étais un mot, je serai détresse,
Pensant à ces moments tristesse,
Imposés par les sentiments-esses,
Crochets s'agrippant en liesse.
Si j'étais un mot, je serai angoisse.
Noyée dans les instants de poisse.
Travaillant à sortir de la mélasse,
Toujours en cavale, jamais ne me lasse.
Si j'étais un mot, je serai, enfin, la fin.
Comme, en suspension, trois points.
Je laisserai défiler les choses, au loin,
Toujours sortie de moi-même, glace sans tain.