Point de ligne droite à l'horizon. Des bords, parfois dentelés, parfois courbés, sans logique, comme déments. Ils démentent les longs fleuves tranquilles, ils font des vagues et donnent les yeux vagues.
Cette folle sarabande avait été franchie, et plus d'une fois. Dépassée, déphasée, délaissée dans son aliénation.
Quelque part, on essaie tous de l'aplatir, ce dédale, on tend à le tendre. On l'attend, aussi, de temps en temps. Et on se tend. A force de vouloir voir "droit", de voir le vouloir, et non le pouvoir.
Et pourtant. Ce qu'on peut, avec nos limites, est souvent le meilleur. Parce qu'on le fait en restant proche de ses propres bords, proches de ce que l'on est, réellement.
Même si l'on est fous. A lier. Tous alliés, à se frôler, se frotter, dans et à nos déliés, à nos délires, dans le chant des lyres.
Et, dans cette mélopée, un faible et doux débordement de ces bords déments, est comme un son de fond, un entrelacement qui converge toujours vers cet horizon qui n'en est pas un...