Elle y pense.
Les yeux vitreux, les oreilles inattentives à tout bruit, la tête bien pleine, elle y pense. Encore.
Ses doigts, machinalement, font tomber la cendre d'une cigarette dans le cendrier, et ses épaules se voûtent un peu plus.
Son coeur tourne au ralenti, tentative de maîtrise de sa respiration. Les envies de crier se taisent avant de parvenir à destination de ses cordes vocales, tout doit être intériorisé.
Le deuil est fait, le transfert n'a pas été nécessaire, l'intérêt s'est tout simplement barré ailleurs.
Elle se demande si cela n'est pas plus dangereux encore pour son état d'inertie innervée.
Et elle y pense encore. Elle frémit.