Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de vertdegrisaille.over-blog.com
  • : Si les mots sont, Alors l'émotion.
  • Contact

Radio Official Jin West

Recherche

Archives

15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 09:32

 

Tu te croyais l'As, héros d'une tragédie à l'ancienne, sauveur de ta princesse et bourreau d'une autre, et moi j'étais lasse, de t'aimer pour que tu redistribues cette affection à ta chère et pas-tendre.

 

 

Tu m'avais utilisée pour raviver la flamme de la passion entre cet amour de jeunesse bien usé et toi, et le seul feu que tu avais fini par allumer était celui des haines et des colères, de celles dont la couleur vire au vert malade.

 

Malade de tes salades, servies trop vinaigrées et vilainement aigries, buvant la coupe amère de tes amours blessés et empoisonnés à l'arsenic, harcelant mon esprit de tes sentiments mal placés.

 

Gérant seule mes affres, et te laissant à tes amours premiers, j'avais exaucé ta volonté et m'étais éloignée, rincée, égouttée de tout sentiment positif.

 

Pause rétive, aussi. Assumée par moi pour pallier à ces vides paliers silencieux que tu imposais. Vides paliers et vide-grenier, quand je déservais sur l'écran blanc mes rages de vivre.

 

Vivres qui me manquaient pour survivre, en matière de sentiments. Mais tu n'en avais cure, occupé à tes pensées obscures.

 

Et puis ma tête a fini par se libérer vraiment, un jour, récent. De mes textes, ta trace s'effaçait, devenait translucide, et mon coeur redevenait lucide.

 

Et c'est là que tu déterras les souvenirs, et pas les plus tendres, juste ceux qui ont trait au charnel et qui décharnaient quelque peu les flèches du coeur.

 

Tu savais pourtant que tu m'avais laissé surtout des déboires en souvenir, en pourboire de ce que je t'avais apporté sur un plateau. Des bulles de souffrance avaient envahi ma plate eau, la limpidité de ma passion troublée par tes actes malencontreux.

 

Pourtant... pourtant, si le service ne t'avais pas convenu, tu aurais pu simplement convenir de ne pas te resservir au restaurant des souvenirs. 

 

J'ai jeté mon tablier sur la table, hier, ou la semaine dernière, je ne sais plus. Et pour les réclamations, maintenant, si le client est roi, je le laisse négocier son plat avec la patronne du rade où il se sert quotidiennement.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
<br /> triste histoire... Je n'ose te demander si c'est du vécu!<br /> bises, beau dimanche!<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Yep, du vécu. Une histoire pas si vieille mais pas si récente non plus, et qui fait partie de ma nouvelle catégorie d'articles, que j'ai intitulée "Des squelettes dans le placard"... Je trouve<br /> que c'est le meilleur nom qu'on peut donner aux histoires tristes qu'on préfère laisser enfouies...<br /> <br /> <br /> Merci de ton passage lucide ;)<br /> <br /> <br /> <br />